Le pape François nous invite à réfléchir et à prier pour la mission en ce mois d’octobre, à l’occasion de l’anniversaire d’une Exhortation Apostolique de Benoît XV (Maximum Illud, 1919). Ce texte insiste sur l’importance de la mission et de la formation des missionnaires, ainsi que sur l’universalité de l’Eglise. Mais pourquoi être missionnaire ? Ne serait-ce pas vouloir imposer notre foi aux autres ? Ne serait-ce pas du prosélytisme ? Est-ce que cela respecte bien la liberté de chacun ?
Le concile Vatican II nous a rappelé que l’Eglise ne peut être missionnaire que parce que c’est Dieu qui, en premier, veut que tous les hommes soient sauvés, qu’ils connaissent la vérité, qu’ils soient libres et heureux (Lumen Gentium ; Ad gentes ; 1 Tm 2, 4-5). Le Pape Paul VI insiste : « Évangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser… » (Evangelii Nuntiandi, 1975, n°14). Dieu veut sauver les hommes, mais pour cela il veut passer par nous.
Être missionnaire, évangéliser, ce n’est pas chercher à convaincre des gens pour ‘faire du nombre’. C’est tout simplement partager une
joie qui nous fait vivre, une joie que nous ne pouvons pas retenir pour nous. Dieu nous aime tels que nous sommes, et cela change le sens de notre vie ! Si l’Évangile est réellement une
Bonne Nouvelle, nous ne pouvons pas garder cela pour nous. Notre Pape insiste sur le lien entre le baptême et la mission : parce que nous sommes
baptisés, nous sommes envoyés. La mission n’est donc pas l’affaire de spécialistes, elle est de notre responsabilité à nous tous qui sommes baptisés : l’Esprit que nous avons reçu à
notre baptême et à la Confirmation nous pousse vers les autres. Mais nous pouvons parfois mettre de terribles freins à mains pour ne pas être dérangés…
Nous sommes donc invités à nous poser quelques questions :
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Est-ce que notre foi en Jésus-Christ apporte quelque chose de beau à notre vie ?
- Souhaitons-nous contribuer à la joie de ceux qui nous entourent ?
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Reconnaissons-nous que Dieu peut faire du bien à travers nous ?
Ce mois missionnaire extraordinaire questionne profondément notre manière de vivre notre foi et le sens que nous donnons à ce nom que nous portons : « chrétiens ».
Il nous rappelle l’universalité de l’Eglise : ma culture, si belle soit-elle, ne suffit pas à exprimer la totalité de la foi chrétienne. C’est le sens de la messe des peuples que nous célébrerons le 20 octobre* : chaque personne, chaque peuple a quelque chose beau à apporter à la construction de l’Eglise, elle qui est le Corps du Christ. Et c’est à partir de ces richesses diverses que Dieu nous fait entrer dans sa communion.
Daniel de Kerdanet
* une deuxième réunion est prévue le mardi 15 octobre à 20h au presbytère de Châteaulin pour la préparer.