Journée mondiale du migrant et du réfugié
Dimanche 24 septembre 2023 célèbre la 109ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié. Le Saint–Père a choisi d’intituler son traditionnel message : « Libre de choisir entre migrer ou rester ».
Le Pape a l’intention de promouvoir une nouvelle réflexion sur un droit qui n’a pas encore été codifié au niveau international: le droit de n’avoir pas à émigrer– en d’autres termes – le droit de pouvoir rester sur sa terre.
La nature forcée de nombreux flux migratoires actuels oblige à un examen attentif des causes des migrations contemporaines. Le droit de rester est antérieur, plus profond et plus vaste, que le droit d’émigrer. Il inclut la possibilité de participer au bien commun, le droit de vivre dans la dignité et l’accès au développement durable, autant de droits qui devraient être effectivement garantis dans les nations d’origine grâce à un véritable exercice de coresponsabilité de la part de la communauté internationale.
MAIS Qu’est-ce que la Journée mondiale
du Migrant et du Réfugié ?
À la suite du Christ qui s’est lui-même identifié à l’étranger (Mt 25, 35), l’Église a toujours eu le souci de celui que l’éloignement de sa terre natale fragilise.
En 1914, le pape Benoit XV a institué une Journée mondiale du migrant et du réfugié. La date, alors fixée librement par les diocèses, donnait lieu à diverses messes des nations, fêtes des peuples ou journées de partage et d’accueil tout au long de l’année…
En 1969, le pape Paul VI rappelait que la célébration de cette journée doit tendre à ce que les membres du peuple de Dieu connaissent mieux leurs devoirs et prennent leurs propres responsabilités dans le soutien des œuvres en faveur des personnes en migration. La même année était créé le Conseil Pontifical pour la pastorale des migrants.
En novembre 2004, le pape Jean Paul II décidait que cette journée serait célébrée à une date unique pour toute l’Église, le deuxième dimanche après le 6 janvier.
Avec l’instruction « Erga migrantes caritas Christi », publiée en mai 2004, le pape Jean-Paul II réaffirme l’importance de cette date: « La célébration annuelle de la Journée mondiale du migrant et du réfugié sera l’occasion de redoubler d’efforts … afin que nous puissions être aidés à vivre ensemble devant Dieu – au même moment – un jour de prière, d’action et de sacrifice pour la cause des migrants et des réfugiés ».
Par cette journée, l’Église catholique veut rappeler, de par le monde, ses convictions et ses engagements pour que soient respectés et reconnus dans leurs droits et dignité les migrants, les réfugiés, les demandeurs d’asile et tous les hommes et femmes de la migration. Les catholiques devront mettre à profit cette journée pour renouveler dans la foi leur confiance en Jésus-Christ, visage d’un Dieu Père de tous les hommes, de toutes langues, origines et cultures.
En France tous les catholiques s’unissent à la prière de l’Église universelle pour les peuples migrants. Comme l’explique Mgr Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard, ancien responsable de la pastorale des migrants, l’enjeu est de faire avancer « la construction de la fraternité universelle, base indispensable d’une véritable justice et condition de la paix » en « aidant chaque communauté chrétienne à s’ouvrir aux questions que soulève la présence des migrants et des exilés chez nous. »
Le samedi 23 septembre à Marseille le Pape célébrera la messe dominicale anticipée
directement en lien avec cette journée mondiale
A voir en direct sur France 3 Provence ou CNEWS (chaine numéro 16) à partir de 15h00 jusqu’à 19h00
La mobilité humaine n’est pas un phénomène nouveau et l’Église manifeste depuis longtemps un grand intérêt pour les migrants, se préoccupant de leur sort, au travers notamment d’un accompagnement pastoral adapté. Le phénomène migratoire est indéniablement une réalité complexe, difficile à gérer, mais nous aurions tort d’oublier que celui-ci, avec la grâce de Dieu, est l’Avent « d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre », où nous nous découvrirons frères les uns des autres, enfants d’un même Père. C’est là une question de foi pour certains, une question de vérité pour l’Eglise (pas comprise par tous les chrétiens), une question qui aura été réfléchie et partagée avec tous les participants aux rencontres méditerranéennes au cours de cette semaine, à laquelle le pape s’exprimera publiquement, à laquelle aussi les médias font ces jours-ci beaucoup échos avec surtout les actualités de l’île de « Lampedusa ».