Une réflexion s'impose au sujet des horaires des messes dominicales.
Tout d'abord, comme nous l'avons déjà mentionné l'an dernier, il ne convient plus, durant la période hivernale, de rassembler de toutes petites assemblées dans des lieux impossibles à chauffer. Ou bien, il n'y a pas de chauffage, ou bien la facture est beaucoup trop élevée. De toute manière, c'est en contradiction avec l'enseignement qui nous demande de ne pas gaspiller l'énergie.
Ensuite, nous constatons que peu à peu notre appartenance à une paroisse commune prend forme. Chacun demeure lié à "son clocher", mais le choix de l'horaire peut se porter sur un autre lieu qui n'est pas nécessairement celui de l'ancien ensemble paroissial. Ainsi, on trouvera autant de paroissiens venant du Porzay que de Châteaulin à Trégarvan, ou de Châteaulin que de Pont-de-Buis à Saint Ségal...
Pour maintenir des assemblées dominicales dans chaque clocher de manière régulière, selon les lieux une fois par mois, ou en d'autres lieux deux fois par mois, nous avions instauré les célébrations de 9h30. Cela permettait notamment d'y accueillir les familles d'un défunt à l'occasion de ce que l'on nomme injustement "messe d'enterrement". Force est de constater que les assemblées y sont souvent très réduites, et peu participatives.
Enfin, il est souhaité que le dimanche ne se réduise pas au temps de la messe, mais permette un véritable temps d'échange, voire de proposition de catéchèse avant la messe. Or, si comme curé et coopérateurs il nous est difficile d'avoir une conversation à l'issue de la messe de 9h30 parce que nous sommes attendus pour 11h, et que nous avons vingt minutes de voiture, sans renverser les cyclistes, ce temps d'échange est impossible à envisager ! Nous pouvons à l'occasion faire appel à un confrère en retraite, mais il est de notre charge de rencontrer les paroissiens, particulièrement lors de l'assemblée paroissiale !
En équipe pastorale nous avons établi un calendrier pour décembre et janvier ; il s'agit d'un essai qui doit permettre la concertation.
Dans une paroisse de vingt-neuf communes, il n'est pas possible que chacun ait la messe qui lui convienne, dans le lieu et à l'heure qui lui convienne. Ce qui est premier, c'est que le Seigneur soit honoré chaque dimanche dans l'eucharistie qui rassemble et forme le peuple de Dieu.
Christian Le Borgne, curé